La simple évidence de la beauté Brigitte Maillard, nouvelle édition 2019
(...) Beauté qui me conduit au-delà du beau, au-delà de ce que je contemple. Un échange de lumière a eu lieu. Le regard est libéré, je dépasse ce que je vois (...)
Page 69 "A la lumière de la beauté", Brigitte Maillard
Page 69 "A la lumière de la beauté", Brigitte Maillard
Paru le 19 avril 2019 La
simple évidence de la beauté Brigitte Maillard
Une édition revue et augmentée de ce recueil paru en 2011 aux éditions Atlantica et dès 2016
aux éditions Monde en poésie.
aux éditions Monde en poésie.
Aujourd’hui, illustré
par des photographies en couleur de l’auteur, ce recueil - au petit format carré 15,5 cm - est un hommage aux
paysages de Bretagne que nous offre le Finistère.
Paysages intenses dont la Baie d’Audierne est l’un des joyaux. La splendeur de
ce lieu nous aide à être présents au monde, sous une autre lumière…
La beauté du monde est un appel et l’homme cet être de langage
y répond de toute son âme. François Cheng
La
simple évidence de la beauté Brigitte
Maillard Monde en poésie éditions 82
pages, format carré 15,5 cm, 15 €. Maquette Roland Chatain.
Article Ouest France avril 2019, Yves Ducret
NOTES DE LECTURE
Brigitte
Maillard : « La simple évidence de la beauté »
par Pierre Tanguy
« La beauté sauvera le monde », disait Dostoïevski. « La poésie sauvera le monde »,
affirmait Jean-Pierre Siméon dans un livre-manifeste du Printemps des poètes.
La beauté et la poésie font alliance dans le recueil de poèmes et des
photographies de Brigitte Maillard.
Auteur/poète, éditrice, chanteuse :
Brigitte Maillard a plusieurs cordes à son arc. Elle aime les gens, la nature,
les paysages. Avec une affection particulière pour la baie d’Audierne, à tel
point que cet espace emblématique de la Cornouaille (où la mer aborde le
littoral avec fracas) est devenu pour elle le lieu d’une révélation. « Un jour, raconte-t-elle, sur une plage de la baie d’Audierne, la
beauté s’est emparée de tout mon être. Inoubliable instant car la beauté a
quelque chose d’incroyable à nous dire. Derrière ce monde respire un autre
monde ».
Pour témoigner de ce tressaillement intime
devant la beauté, Brigitte Maillard recourt bien naturellement au poème et à la
photographie. Voici, offerts à nos yeux, des estrans parcourus de ruisseaux sous
des cieux plombés, des vagues giclant avec fureur sur les rochers pointus, une
neige de mouettes ou de goélands sur la grande bleue soudain calme … « Je suis au bord de l’eau/Fidèle au
brin d’osier/Déposé par les oiseaux », écrit-elle. « De tout, je fais un endroit de mon
cœur » (…) « L’onde court
dans ma main ».
Le poète et académicien François Cheng, que
Brigitte Maillard évoque dans ce recueil, écrivait à propos du Mont Lu dans la
province de Jiangxi (dont il est originaire) qu’il offrait « des perspectives toujours renouvelées et des jeux de lumière
infinis ». Ce sont ces jeux de lumière que Brigitte Maillard capte par
l’image et le texte. Son mont Lu à elle, c’est d’une certaine manière la baie
d’Audierne où elle se sent « vêtue
d’espace ».
Le recueil est accueilli par l'association des Amis de la Baie d'Audierne
Mot de l'auteur sur le site de l'association
Ecritures et Spiritualités Avril 2019
Mot de l'auteur sur le site de l'association
Ecritures et Spiritualités Avril 2019
Article Ouest France avril 2019, Yves Ducret
![]() |
Dans
ce recueil, Brigitte Maillard nous donne à voir, à contempler, cette beauté
qu’elle interroge au fil des mots. A chaque texte répond le miroir d’une
photographie qui ouvre notre regard à chaque horizon traversé. Si l’évidence du
beau s’impose, cette présence irradiante ne cesse pourtant de nous questionner.
Pour Brigitte Maillard, elle nous fait signe.
S’inscrivant dans le sillage de F. Cheng, la beauté est pour elle un
appel à l’élargissement de notre espace intérieur où toute différence entre ce que
je suis et ce que je contemple s’estompe. Ainsi peut-elle écrire « mon corps est le monde ». En nous
mettant en rapport avec un autre niveau de la réalité, la beauté est cette
élévation vers l’essentiel en un échange de lumière où ce qui est vu ce trouve
dépassé. Chaque vers tend à imposer son évidence, pas après pas : « De rien je fais ce pas vers le monde/un pas
solitaire/Pris sous la cendre/La poésie est à pied d’œuvre/Sous les nuées/Elle
garde l’espace en toute clarté. » Ainsi peut-on cheminer dans le
paysage « comme on entre à la porte du désir » et se « vêtir
d’espace » et ainsi « naître au fil de soi ». Car comme elle
nous le rappelle à travers une très belle citation de Tourgueniev :
« c’est cela la vraie beauté de la
poésie : au lieu de parler de ce qui est, elle chante quelque chose qui
est infiniment plus élevé que la réalité et qui pourrait lui ressembler
davantage. »
Commentaires
Enregistrer un commentaire